Notre peau et nos muqueuses sont protégées par des cellules épithéliales. Ce tissu «barrière» remplit sa fonction grâce à des structures spécialisées appelées «jonctions». Elles assurent la cohésion cellulaire et régulent les échanges dans l’espace entre les cellules. Des chercheuses de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec l’Université nationale de Singapour (NUS) et l’Institut de chimie physique (IPC) de Göttingen, ont étudié le rôle d’une protéine spécifique, la gamma-actine, dans l’organisation et la mécanique des cellules épithéliales et de leurs jonctions. Leurs travaux, publiés dans Nature Communications, révèlent un mécanisme d’interdépendance des différentes formes de protéines du cytosquelette que sont l’actine et la myosine, et leur fonction. L’équipe démontre également un rôle clé de la gamma-actine dans la rigidité des membranes cellulaires et la dynamique des protéines de jonction, un mécanisme potentiellement impliqué dans la surdité.