Une équipe de l’INRS découvre une nouvelle famille d’enzymes capable d’induire des coupures ciblées dans l’ADN simple brin. Il y a quelques années, l’arrivée d’une technologie appelée CRISPR constituait une percée majeure dans le monde scientifique. Dérivée du système immunitaire de bactéries, CRISPR permet de couper de doubles brins de nucléotides dans l’acide désoxyribonucléique (ADN). Cela donne la possibilité de modifier spécifiquement un gène ciblé dans des cellules de plantes, d’animaux et d’humains. Ultimement, CRISPR devenait une voie privilégiée dans la recherche de traitement pour des maladies acquises ou héréditaires.

Dès la naissance, un bébé doit se tourner vers autrui pour survivre. Cette capacité, essentielle au développement, semble altérée très tôt chez les enfants avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA), qui montrent dès leur première année de vie un intérêt limité pour les stimuli sociaux. Pour en comprendre les bases neurobiologiques, des scientifiques de l’Université de Genève (UNIGE) ont croisé des données issues de la recherche clinique et animale. Les deux équipes impliquées ont alors identifié un défaut d’une voie de communication entre deux structures cérébrales qui empêche une réorientation rapide de l’attention, un mécanisme clé pour décoder les interactions sociales. Ces résultats, à lire dans la revue Molecular Psychiatry, ouvrent la voie à une meilleure prédiction du développement et à des interventions plus ciblées.

Des chercheurs de l'Université de Liège (ULiège) ont mis au point une méthode pionnière et durable pour produire des points quantiques (QD) à base de cadmium dans l'eau à l'aide d'une source de chalcogène biocompatible. Ce procédé en flux continu entièrement aqueux évite les solvants organiques nocifs et offre une sécurité, une évolutivité et des performances environnementales améliorées. Une collaboration a conduit à la création d'un agent de transfert de chalcogène soluble dans l'eau inspiré de la chimie des peptides. La spectroscopie Raman en temps réel a permis une analyse détaillée des mécanismes de réaction. Le nouveau système améliore la productivité tout en réduisant les déchets et la consommation d'énergie. Bien que les QD de cadmium soient efficaces, leur toxicité reste préoccupante, ce qui a incité l'équipe à explorer des alternatives plus écologiques. Cette innovation marque une étape importante vers une production responsable de nanomatériaux à grande échelle.