Vieillissement de la peau : une synergie entre la fumée de cigarette et les rayons du soleil
Université Laval
Québec, le 27 février 2024 – L’exposition combinée de la peau à de la fumée de cigarette et aux rayons UV pourrait entraîner son vieillissement prématuré de façon accélérée, selon une étude de l’Université Laval et du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval.
Des recherches ont déjà montré les conséquences liées à la fumée de cigarette et aux rayons solaires séparément. Comme l’humain est rarement exposé à un seul facteur environnemental, l’équipe s’est intéressée à l’interaction néfaste de la fumée de cigarette et des rayons UV.
Dirigés par Roxane Pouliot, professeure à la Faculté de pharmacie, et Patrick J. Rochette, professeur à la Faculté de médecine, les scientifiques ont testé plusieurs combinaisons et niveaux d’exposition sur des substituts de peau. « Notre modèle est reconstruit à partir de cellules humaines, sans l'ajout de collagène. Ça semble être le modèle le plus pertinent jusqu’à maintenant pour ce type de recherche », indique la chercheuse.
En imitant des conditions d’exposition réelles, l’équipe de recherche a découvert une synergie néfaste sur le plan structurel et moléculaire de la peau. « En étudiant les couches cutanées, nous avons remarqué que la fumée de cigarette combinée aux rayons UV entraînait une diminution plus rapide des collagènes de types 3 et 4, responsables de l’élasticité de la peau et de son apparence jeune, et un affaissement du derme », résume la professeure Pouliot.
La doctorante Alexe Grenier, première auteure de l’étude, ajoute que la combinaison des deux facteurs augmente la quantité de métalloprotéinase, une enzyme qui dégrade le collagène lorsqu’elle est en trop grande quantité. De plus, une diminution du précurseur du collagène a été observée, ce qui pourrait mener à une production réduite de collagène.
Pour comprendre davantage les conséquences de la fumée de cigarette sur la peau, l’équipe poursuivra ses recherches en analysant les effets de ses nombreux composés. « Nous pourrions identifier les produits plus néfastes pour la peau et, si possible, utiliser des composés pour contrer leurs effets. C’est particulièrement pertinent auprès des jeunes fumeurs », souligne Roxane Pouliot. « Nous pourrions aussi tester des crèmes ou d’autres produits cosmétiques capables de contrer les effets », ajoute-t-elle, indiquant ainsi une autre avenue de recherche.
Outre la fumée de cigarette, celle émise par la combustion de bois, lors des feux de forêt par exemple, pourrait également être testée. En effet, le laboratoire de Patrick J. Rochette a adapté une technique de capture de la fumée de cigarette qui peut être utilisée pour capter la fumée de combustion de bois.
L’étude a été publiée dans la revue scientifique Scientific Reports. Les auteurs sont Alexe Grenier, Mathieu C. Morissette, Patrick J. Rochette et Roxane Pouliot.
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