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Des chercheurs du CUSM identifient des biomarqueurs qui pourraient faciliter le diagnostic précoce du cancer du côlon

Peer-Reviewed Publication

McGill University Health Centre

Ce communiqué est disponible en anglais.

MONTRÉAL, le 30 octobre 2013 — Le diagnostic de cancer colorectal (CCR) est complexe. Il se fonde sur des tests très invasifs et sur des évaluations subjectives. Ce processus pourrait bientôt devenir beaucoup plus simple grâce à une avancée médicale réalisée par des chercheurs de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM). Cette équipe a décelé des anomalies génétiques dans la paroi du côlon ou muqueuse, chez des patients atteints du CCR. Ces anomalies pourraient être utilisées comme biomarqueurs de la maladie. Ainsi, les médecins pourront poser un diagnostic chez les patients plus précis, plus rapide et de façon moins invasive. L'étude, qui vient d'être publiée dans la revue Cancer Prevention Research, a des implications pour près d'un million de personnes diagnostiquées, chaque année, dans le monde.

« La coloscopie est actuellement la technique de référence pour dépister et diagnostiquer le CCR », affirme l'auteure principale de l'étude, Dre Rima Rozen, généticienne aux départements de génétique humaine et de pédiatrie de L'Hôpital de Montréal pour enfants du CUSM et de l'Université McGill. « C'est une intervention invasive, qui consiste à insérer une sonde flexible dans l'intestin pour permettre au médecin de voir s'il y a des excroissances ou des tissus anormaux qu'on appelle polypes. » De plus, en raison de la montée en flèche de la demande pour les coloscopies, cette étude pourrait offrir une alternative pour le diagnostic précoce du CCR, conduisant ainsi à la réduction du temps d'attente.

Selon la Dre Rozen, qui est également chercheuse de l'axe de génétique médicale et de génomique à l'IR-CUSM, le fait de connaître les biomarqueurs génétiques du CCR améliorera la méthode de diagnostic. « Cette nouvelle approche pourrait contribuer à éviter les résultats erronés, qui se produisent dans 10 à 15 % des endoscopies », précise-t-elle. « La clé du succès est d'utiliser les bons gènes. Je pense que ceux que nous avons identifiés sont de bons candidats. »

La Dre Rozen et ses collègues ont d'abord découvert cinq gènes anormaux qui pouvaient être de potentiels marqueurs chez un modèle de souris de cancer du côlon. Ils ont ensuite confirmé que ces gènes candidats comme biomarqueurs étaient également anormaux dans les tissus de patients atteints du cancer du côlon. « Non seulement nous avons démontré que notre modèle de souris imite la maladie chez l'humain, mais surtout, nous avons identifié des gènes qui pourraient être utilisés pour un diagnostic précoce du cancer colorectal », s'enthousiasme la Dre Rozen.

L'équipe de chercheurs, de façon intéressante, a décelé les structures anormales de ces gènes dans des cellules du côlon, à la base, normales, qui étaient éloignées du foyer de la tumeur. « Le CCR évolue par phases », explique Dre Rozen. « D'après notre découverte, on pourrait prélever des échantillons de tissus dans des régions plus accessibles du tube digestif (comme le rectum) ou, idéalement, dans le sang ou les selles, puis y rechercher ces biomarqueurs, qui constituent un indicateur précoce de la maladie. »

À propos du cancer colorectal

Le cancer colorectal, également connu sous le nom de cancer de l'intestin ou de cancer du côlon, désigne une croissance cellulaire anormale dans le côlon (l'intestin) et le rectum. Ces cellules anormales peuvent se développer pour devenir des polypes, c'est-à-dire des tumeurs bénignes (non cancéreuses). Les polypes ne se transforment pas tous en cancer colorectal, mais le cancer colorectal est presque toujours causé par un polype. Au fil du temps, les gènes du polype subissent une mutation, et les cellules qu'ils renferment deviennent malignes (cancéreuses). Le cancer colorectal est le cancer le plus fréquent dans les pays industrialisés.

À propos de l'étude

Les coauteurs de l'étude, qui s'intitule Genes with aberrant expression in murine preneoplastic intestine show epigenetic and expression changes in normal mucosa of colon cancer patients, sont Daniel Leclerc, Nancy Lévesque, Yuanhang Cao, Liyuan Deng, Qing Wu et Rima Rozen de l'IR-CUSM à Montréal, ainsi que Jasmine Powell et Carmen Sapienza de la faculté de médecine de l'université Temple à Philadelphie.

Cette recherche a été rendue possible grâce au financement des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).

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Renseignements :

Julie Robert
Affaires publiques et planification stratégique
Centre universitaire de santé McGill
514-843-1560
julie.robert@muhc.mcgill.ca
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