(OTTAWA, ON) - L'Université d'Ottawa, l'Université de Montréal et l'Assemblée des Premières Nations ont le plaisir d'annoncer la publication de l'étude sur l'alimentation, la nutrition et l'environnement chez les Premières Nations (EANEPN) dans la Revue canadienne de santé publique. Mandatée par les dirigeants des Premières Nations du Canada par le biais de la résolution 30 / 2007 de l'Assemblée des Premières Nations et réalisée grâce à une collaboration unique avec les chercheurs et les communautés, l'Étude sur l'alimentation, la nutrition et l'environnement chez les Premières Nations est la première étude nationale de ce type. Elle a été dirigée par les chercheurs principaux, le Dr Laurie Chan, professeur et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en toxicologie et en santé environnementale à l'Université d'Ottawa, le Dr Tonio Sadik, directeur principal de l'environnement, des terres et de l'eau à l'Assemblée des Premières Nations (APN), et le Dr Malek Batal, professeur de nutrition et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en nutrition et en inégalités de santé à l'Université de Montréal.
L'étude souligne, entre autres, le partenariat fructueux entre les peuples des Premières Nations du Canada et le monde universitaire. L'équipe de l'EANEPN a travaillé en étroite collaboration avec près de 100 Premières nations participantes, démontrant ainsi comment de bons partenariats peuvent produire des informations à la fois scientifiquement solides et significatives pour les communautés.
Une série d'articles publiés dans la Revue canadienne de santé publique présentent les principaux résultats, dressant un tableau remarquable de l'alimentation des Premières Nations ainsi qu'une série de facteurs environnementaux qui ont un impact sur la nourriture et l'eau, dans et autour des communautés.
Principaux résultats
L'étude souligne que les systèmes alimentaires traditionnels demeurent essentiels à la santé et au bien-être des Premières nations et que les aliments traditionnels sont de qualité supérieure aux aliments achetés en magasin. La majorité des aliments traditionnels sont sécuritaires et extrêmement sains à consommer, mais l'accès à ces aliments ne répond pas aux besoins actuels en raison de la dégradation continue de l'environnement, ainsi que des obstacles socioéconomiques, systémiques et réglementaires.
En fait, de nombreuses Premières nations sont confrontées à des taux d'insécurité alimentaire extrêmement élevés - de 3 à 5 fois supérieurs à ceux de l'ensemble de la population canadienne - et le régime alimentaire actuel de nombreux adultes des Premières nations est inadéquat en termes de nutriments. L'étude a également révélé que les problèmes de longue date liés aux systèmes de traitement de l'eau dans de nombreuses Premières nations, en particulier les dépassements des taux de métaux qui affectent la couleur et le goût, limitent l'acceptabilité et l'utilisation de l'eau du robinet pour la consommation.
Des études comme celles de l'EANEPN peuvent aider les Premières nations à prendre des décisions éclairées en matière de nutrition, d'environnement et de gérance de l'environnement, et peuvent mener à d'autres recherches et à des activités de défense des droits et des compétences des Premières nations. Les résultats de l'EANEPN fournissent également une base de référence à partir de laquelle il est possible de mesurer les changements environnementaux qui devraient se produire au fil du temps.
Une série de recommandations à l'intention des décideurs a été élaborée suite à l'étude et sera publiée plus tard cette année.
L'étude sur l'alimentation, la nutrition et l'environnement chez les Premières Nations a été publiée dans un numéro spécial de la Revue canadienne de santé publique (RCSP) et est disponible ici.
###