Les manchots empereurs établissent leurs colonies sur de la glace de mer dans des conditions extrêmement spécifiques. Mais, à mesure que le climat se réchauffera, la glace de mer disparaîtra graduellement, privant les oiseaux de leur habitat, de leurs sources de nourriture et de leur capacité à élever des jeunes.
Pour prédire lavenir des colonies de manchots empereurs, une équipe de scientifiques pilotée par le Centre détudes biologiques de Chizé (CNRS/Université La Rochelle)1 a combiné des modèles climatiques et de population selon trois scénarios différents :
- - Si l'objectif fixé par l'Accord de Paris sur le climat est respecté (+1,5°C), seulement 5 % de la glace de mer serait perdue d'ici 2100 autour de lAntarctique, ce qui entraînerait une baisse de 19 % du nombre de colonies de manchots empereurs.
- Si la planète se réchauffe de 2°C, ces chiffres augmentent considérablement : la perte de la glace de mer triple presque et plus d'un tiers des colonies existantes disparaissent.
- Le scénario du statu quo (+ 5 à 6°C), un avenir où aucune mesure ne sera prise pour réduire le rythme du changement climatique actuel, est encore plus catastrophique avec une extinction quasi totale des colonies.
Cette étude fait lobjet dun article dans Global Change Biology le 7 novembre 2019.
1 Cette équipe implique également en France un chercheur du Laboratoire de mathématiques (CNRS/Université de Savoie Mont Blanc)
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Global Change Biology