En eaux peu profondes (inférieures à 30 mètres), la survie des coraux durs dépend dalgues unicellulaires photosynthétiques vivant dans leurs tissus, les zooxanthelles. Mais comment le corail sadapte-t-il lorsque la lumière disparaît en profondeur ? Des chercheuses et chercheurs français du CNRS, de lEPHE-PSL[1] et leurs collaborateurs internationaux, associés à Under the Pole (Expédition III), ont étudié, pour la première fois à travers les archipels de la Polynésie française, la répartition de ces coraux dits mésophotiques, depuis la surface jusquà 120 mètres de profondeur (avec une descente record à 172 mètres !). Tandis que la quantité de lumière satténue vers le fond, en plus de son association avec les zooxanthelles, le corail sassocie à une autre algue, filamenteuse, qui sinsère dans son squelette. Ces algues pourraient ainsi jouer un rôle important dans ladaptation du corail à la vie en profondeur, car elles captent les longueurs donde faibles, seules rémanentes dans les tréfonds. Ces travaux apportent de nouvelles connaissances sur les écosystèmes coralliens profonds, qui sont au cur dun intérêt grandissant quant à leur rôle potentiel de refuge par rapport aux récifs de surface plus directement menacés. Publiés dans lISME Journal, ils ont bénéficié du soutien de lANR.
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Notes
1. Travaillant au Centre de recherches insulaires et observatoire de l'environnement (CNRS / EPHE-PSL / UPVD) et au Laboratoire décogéochimie des environnements benthiques (OOB, CNRS / Sorbonne Université)
Journal
The ISME Journal