Des mutations génétiques dArmc5 perturbent le développement du ftus et compromettent lefficacité des réponses immunitaires. Cest ce que révèle une étude réalisée par une équipe de chercheurs québécois incluant le professeur Alain Lamarre du Centre INRSInstitut Armand-Frappier. Les résultats de létude, qui viennent dêtre publiés dans Nature Communications, mettent en lumière le rôle vital de cette protéine dans le développement ftal ainsi que dans la biologie des lymphocytes T et des glandes surrénales. Une meilleure compréhension des mécanismes daction dArmc5 pourrait mener à de nouveaux traitements pour soigner les troubles endocriniens.
Cette étude a montré que lARN de cette protéine est fortement exprimé dans le thymus et les glandes surrénales. Le développement dun nouveau modèle expérimental déficient pour cette protéine a mis en évidence le rôle essentiel que joue Armc5 dans la phase précoce de lactivation des lymphocytes T, qui sont impliqués dans la réponse immunitaire. « Ce nouveau modèle expérimental permettra une meilleure compréhension du rôle de cette protéine dans la réponse immunitaire », affirme le professeur Lamarre.
Selon des études antérieures, les mutations génétiques de cette protéine sont associées à la survenue dun type rare de syndrome de Cushing, un trouble des glandes surrénales qui provoque leur hypertrophie et une hausse du niveau de cortisol, une importante hormone qui supprime linflammation et protège contre le stress.
Dautres études devront être menées pour élucider et mieux comprendre les modes daction de lArmc5 dont la fonction dépend de linteraction avec dautres protéines. À suivre
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À propos de cette publication
Publié dans Nature Communications, larticle « Armc5 deletion causes developmental defects and compromises T-cell immune responses » présente les résultats dune étude réalisée par des chercheurs du Centre de recherche du CHUM et du Centre INRSInstitut Armand-Frappier. La recherche a bénéficié dun financement des Instituts de recherche en santé du Canada, du Conseil de recherches en sciences et en génie du Canada, de la Fondation de la recherche sur le diabète juvénile du Canada, du Fonds de recherche du Québec Santé et de la Fondation J.-Louis Lévesque. Doi : 10.1038/ncomms13834
Journal
Nature Communications