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La molécule fascinante liant l'hydratation à la santé

Charles Bourque, de l'Université McGill, trouve un nouveau rôle de signal anticipatoire de la déshydratation pour la vasopressine

Peer-Reviewed Publication

Canadian Association for Neuroscience

L'eau est essentielle à la vie. Malgré cette importance, la quantité d'eau dans notre corps est contrôlée par une seule molécule. Cette molécule s'appelle la vasopressine et aujourd'hui, Charles Bourque de l'Université McGill a révélé des façons inattendues par lesquelles cette molécule nous maintient bien hydratés. Ces résultats ont été présentés au congrès de neurosciences canadien 2017, organisé par l'Association canadienne des neurosciences et qui se tient du 28 au 31 mai 2017 à Montréal.

On sait depuis 70 ans que la vasopressine agit comme contrôleur hormonal de l'hydratation, mais, jusqu'à tout récemment, on croyait qu'elle n'était impliquée que dans la réponse au niveau d'eau. Comme l'explique Bourque : «Nous avons toujours pensé que la vasopressine était une système de feedback négatif classique. Quand nous sommes déshydratés, sa concentration augmente. Si nous avons trop d'eau dans notre corps, sa concentration diminue.»

Mais les recherches de Bourque ont révélé que cette molécule est pleine de surprises. «Elle est aussi impliquée dans un mécanisme d'entrainement vers l'avant (antéréaction, ou «feed-forward»), dit Bourque. «Nous avons déterminé que cette molécule est produite dans le cerveau juste avant le sommeil, et pendant le sommeil en anticipation des effets déshydratant du sommeil.» Ces nouvelles fonctions révèlent que la molécule n'agit pas que comme une hormone, mais aussi comme un signal neurologique.

Bourque ajoute que plusieurs problèmes de santé sont liés à des modifications inappropriées de vasopressine. «Nous savons depuis longtemps qu'elle est impliquée dans des conditions critiques comme l'insuffisance cardiaque, certains types de cancer des poumons et d'autres conditions comme l'incontinence urinaire nocturne. Nos travaux récents montrent qu'elle joue aussi un rôle clé dans l'hypertension dépendant du sel.» Bourque ajoute aussi que les désordres des fluides corporels sont parmi les 10 raisons les plus fréquentes d'admission à l'hôpital aux États-Unis.

Bourque pense qu'une approche plus proactive au sujet de la vasopressine doit être prise en santé publique. «Nous savons que c'est une des molécules les plus importantes pour réguler l'hydratation du corps, mais nous ne pouvons toujours pas l'utiliser pour améliorer les soins primaires.» Il espère travailler en collaboration avec d'autres chercheurs pour développer des tests sensibles pour les hôpitaux et les urgentistes. «Étant donnée l'importance de cette molécule, il serait utile d'avoir des mesures rapides de vasopressine pour mieux comprendre comment le corps gère l'eau. Ceci pourrait même nous donner un avantage pour traiter des maladies chroniques et critiques.»

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Cette recherche a été soutenue par les Instituts de recherche du Canada (IRSC) et La Fondation des maladies du cœur et de l'AVC du Canada.

À propos de l'Association canadienne des neurosciences:

L'Association canadienne des neurosciences est la plus grande association dédiée à la promotion de tous les domaines de la recherche en neuroscience au Canada. L'association organise un congrès annuel depuis 2007. Pour en savoir plus sur notre congrès, visitez le http://can-acn.org/fr/congres-2017

Veuillez contacter Julie Poupart, Chef des opérations à l'Association canadienne des neurosciences, pour obtenir de plus amples renseignements, pour recevoir un dossier de presse ou pour demander une entrevue avec un neuroscientifique : info@can-acn.org


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