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La biodiversité dans la région ontarienne des Grands Lacs est peut-être plus grande que prévu

Des analyses génétiques montrent une grande différence entre une plante en péril de Muskoka et sa cousine de l’État de New York, confirmant que la perception de l’état d’une espèce à l’échelle

Peer-Reviewed Publication

Canadian Science Publishing

Ce communiqué est disponible en anglais.

La bartonie paniculée (Bartonia paniculata), une espèce en péril, est une plante annuelle chétive qui atteint 40 cm de hauteur et présente de minuscules fleurs blanches. Des chercheurs de l'Université Trent ont comparé les données génétiques de deux populations géographiquement distinctes de cette petite plante de milieu humide, et ont constaté que la population provenant de Muskoka (Ontario) est très différente sur le plan génétique d'une population importante située dans l'État de New York, à 600 km de distance. D'après cette découverte, la bartonie paniculée de l'Ontario est unique sur le plan génétique, et donc beaucoup plus menacée, entraînant des répercussions sur les décisions relatives à la gestion de la conservation. Selon ces résultats, la diversité génétique, et donc la biodiversité, dans la région ontarienne des Grands Lacs serait beaucoup plus importante que ce qu'on croyait. Ces travaux de recherche paraissent aujourd'hui dans la revue Botanique.

Généralement, des distances relativement courtes séparent différentes populations d'une espèce donnée. Toutefois, il arrive qu'un bond de plusieurs centaines de kilomètres sépare un noyau important de populations d'un sous-ensemble de populations dites isolées. En Ontario (Canada), de nombreuses espèces en péril se présentent comme des populations isolées, le plus souvent dans la région des Grands Lacs.

« Bien que l'on considère bon nombre de ces populations comme étant menacées à l'échelle régionale en raison de leur nombre relativement petit d'individus, elles peuvent ne pas l'être à l'échelle mondiale, car les individus du noyau important de populations (généralement plus au sud) se trouvent souvent en abondance », explique Claudia Ciotir, coauteure de l'étude et chercheuse au Département des sciences de la vie et de l'environnement de l'Université Trent à Peterborough (Ontario). « Cela signifie que les noyaux de population peuvent minimiser l'importance de la situation quant à la conservation des populations isolées, mais cette minimisation suppose que les populations isolées et les noyaux de population sont étroitement apparentés entre eux. »

« Nos résultats montrent que l'accumulation de nouveautés génétiques entre les populations isolées et les noyaux de population est importante, et nous recommandons que les nouveautés génétiques soient prises en compte dans les futures politiques de conservation des populations isolées canadiennes. Nous montrons que les évaluations génétiques comparatives de populations isolées et de noyaux de population peuvent fournir des renseignements qui s'avèrent cruciaux dans les décisions relatives à la gestion de la conservation. »

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Cette histoire évolutive divergente pourrait concerner une série de 62 espèces de populations isolées qui poussent en bordure des Grands Lacs. L'étude intitulée « Evolutionary history and conservation value of disjunct Bartonia paniculata subsp. paniculata (Branched Bartonia) populations in Canada » paraît aujourd'hui dans la revue Botanique.

DOI: dx.doi.org/10.1139/cjb-2013-0063

Pour de plus amples renseignements au sujet de cette étude ou pour obtenir une entrevue avec les auteurs, veuillez communiquer avec :

Claudia Ciotir (co-author)
Trent University
email: claudiaciotir2@trentu.ca

An Kosurko
Marketing & Communications Officer
Trent University
email: Ankosurko@trentu.ca

Jenny Ryan
Manager, Communication
Canadian Science Publishing (NRC Research Press)
email: jennyryan@nrcresearchpress.com


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