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Une recherche internationale de l'Université Concordia montre que l’attitude à l’égard de l’absentéisme diffère selon les cultures

Peer-Reviewed Publication

Concordia University

Ce communiqué est disponible en anglais.

Montréal, le 8 octobre 2013 – Susan est une employée très productive, mais elle s'absente du travail plus souvent que ses collègues. Croyant que son absence ne nuira pas à sa productivité globale, elle a décidé de prendre une journée de congé pour s'adonner à des activités récréatives.

S'agit-il d'une raison valable pour s'absenter du travail ou commet-elle ainsi une inconduite punissable? Une nouvelle recherche menée à l'École de gestion John-Molson de l'Université Concordia montre que les deux points de vue sont possibles, selon l'endroit où habite « Susan ».

En effet, d'après une étude récemment publiée dans la revue International Journal of Cross Cultural Management, les points de vue à l'égard de l'absentéisme au travail diffèrent considérablement d'un pays à l'autre. Une analyse des réponses fournies par 1 535 participants du Mexique, du Pakistan, du Ghana, de l'Inde, des États-Unis, du Canada, du Japon, de Trinité et du Nigeria indique que ce type d'absentéisme dépend davantage des convictions culturelles que des attitudes individuelles.

Gary Johns, professeur de management, est le chercheur principal de cette étude. « Dans un contexte de mondialisation et d'intérêt croissant pour la compréhension interculturelle des attitudes, des perceptions et des comportements des employés, nous avons voulu examiner la perception qu'ont les employés de la légitimité de l'absentéisme dans une perspective internationale », explique-t-il.

De façon générale, les chercheurs ont constaté que parmi les personnes interrogées, les résidents du Pakistan, de l'Inde et de Trinité affichaient la plus grande tolérance à l'égard de l'absentéisme, alors que les habitants des États-Unis, du Ghana et du Japon le désapprouvaient le plus fortement. Les répondants du Canada, du Mexique et du Nigeria se situaient quelque part entre ces deux pôles.

À une extrémité de l'axe, les répondants japonais étaient les moins tolérants à l'idée abstraite de l'absentéisme, mais ils semblaient également les moins susceptibles de tenir les absents pour responsables. En outre, ils étaient particulièrement indulgents à l'égard des cas particuliers d'absence décrits dans les scénarios.

Qu'est-ce que tout cela signifie en pratique? L'auteure principale de l'étude, Helen Addae, explique que « les multinationales qui tentent d'établir des politiques d'entreprise applicables dans leurs filiales de différents pays doivent prendre en considération les normes et les attentes locales relatives à l'absentéisme. Ce qui est considéré comme normal dans les bureaux du Pakistan ne le sera pas dans ceux des États-Unis. Par conséquent, les entreprises doivent faire preuve de sensibilité culturelle lorsqu'elles établissent les règles entourant les congés. » La Pre Addae, maintenant professeure agrégée à l'Université du Wisconsin à Whitewater, a mené cette étude dans le cadre de sa recherche doctorale à Concordia.

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À propos de la recherche : Cette étude a été en partie subventionnée par des subventions du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada.


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