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La dépression fait partie du quotidien pour bon nombre de personnes noires au Canada

Une étude de l'Université d'Ottawa révèle que près des deux tiers des personnes noires au Canada présentent des symptômes de dépression sévère, et que les femmes sont particuli

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University of Ottawa

La santé mentale des communautés noires au Canada

image: La première étude concernant la santé mentale des communautés noires au Canada révèle que les Canadiennes et Canadiens noirs, et notamment les femmes, présentent des symptômes de dépression sévère, ce qui est vrai chez pratiquement toutes les personnes ayant subi de la discrimination raciale. view more 

Credit: Université d'Ottawa

La première étude concernant la santé mentale des communautés noires au Canada révèle que les Canadiennes et Canadiens noirs, et notamment les femmes, présentent des symptômes de dépression sévère, ce qui est vrai chez pratiquement toutes les personnes ayant subi de la discrimination raciale.

Dans cette étude, publiée dans la revue Depression and Anxiety, près des deux tiers (65,87 %) des participantes et participants ont en effet rapporté des symptômes de dépression sévère. Le phénomène est particulièrement marqué chez les femmes, les personnes sans emploi et les personnes nées au Canada, ainsi que chez pratiquement toutes les personnes ayant fait l'objet de discrimination raciale.

« La prévalence des symptômes chez les personnes noires est presque six fois plus élevée que celle observée en 12 mois dans la population en général », explique Jude Mary Cénat, professeur adjoint a l'École de psychologie de la Faculté des sciences sociales de l'Université d'Ottawa, qui a mené cette étude auprès de 846 personnes noires au Canada. L'échantillon, dont la moyenne d'âge était d'environ 25 ans, était composé à 76,6 % de femmes.

« Le lien important entre la discrimination raciale et les symptômes concorde avec les résultats d'études antérieures réalisées aux États-Unis et suggère que les politiques canadiennes qui ne tiennent pas compte de la couleur de la peau pourraient renforcer accidentellement la discrimination et provoquer des effets délétères sur la santé mentale », poursuit le professeur Cénat, qui a constaté que ceux et celles qui ont vécu énormément de discrimination raciale étaient 36 fois plus susceptibles de recevoir un diagnostic de dépression sévère.

L'étude, financée grâce à une subvention de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), propose des solutions concrètes et des nouveaux paradigmes pour mettre fin aux approches qui ne tiennent pas compte de la couleur de la peau dans les soins de santé mentale au Canada. La publication des résultats coïncide avec la Semaine la santé mentale (du 3 au 9 mai), mise de l'avant par l'Association canadienne pour la santé mentale pour attirer l'attention sur ce sujet d'importance, dans un contexte où la pandémie pèse lourd sur le moral des Canadiennes et Canadiens.

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