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L'idéal des ados : un esprit sain et un corps bien sculpté

Les jeunes apprécient autant les bienfaits mentaux que physiques de l’exercice, montre une étude de l’Université Concordia

Peer-Reviewed Publication

Concordia University

Ce communiqué est disponible en anglais.

Montréal, le 10 septembre 2013 – On pourrait croire que ce qui motive le plus l'adolescent moyen à enfiler des chaussures de sport et à bouger est la perspective de développer les abdos de fer et les bras bien dessinés dont il ou elle rêve. Or, rien n'est plus faux, si l'on se fie à plus de 1 000 élèves montréalais du secondaire. En effet, les ados d'aujourd'hui semblent avoir une conception de l'exercice beaucoup plus fine que celle de leurs parents, et en reconnaître les effets sur l'ensemble du corps.

James Gavin, professeur au Département des sciences humaines appliquées à l'Université Concordia, a mené récemment une étude sur les perceptions des adolescents au sujet de l'activité physique. D'après ses observations, les jeunes sont tout aussi conscients des bienfaits que l'exercice peut leur procurer sur le plan mental – par exemple l'accroissement de la confiance en soi, de l'estime de soi et de l'autonomie – que de ceux qu'ils peuvent en tirer sur le plan corporel.

« Il s'agit d'une génération dont les parents ont entretenu à l'égard de l'exercice un rapport des plus ambivalents, parlant sans cesse de ce qu'ils devraient faire, mais ne le faisant pas, affirme James Gavin. En revanche, leurs enfants connaissent bien le jargon du conditionnement physique. Ils conçoivent l'exercice comme un aspect du mode de vie. Or, il y a une vingtaine d'années, cette conscience était beaucoup moins répandue. »

Mus entre autres par le désir demieux comprendre les statistiques actuelles sur la sédentarité excessive de la majorité des adolescents, le Pr Gavin et ses collègues ont sondé des élèves d'écoles publiques et privées de Montréal. Afin d'évaluer les perceptions des jeunes à propos de l'activité physique, ils ont mené des entrevues en petits groupes, demandant à leurs sujets de s'exprimer sur diverses questions, par exemple : « que tire-t-on à votre avis de l'exercice? » et « quel effet croyez-vous que l'activité physique exerce sur l'humeur générale, les actions et la personnalité? ».

Si les adolescents ont effectivement noté les effets bénéfiques de l'exercice sur des aspects corporels comme la souplesse et l'endurance, ils ont également souligné son impact positif sur les émotions et le développement du caractère, de l'aptitude au travail d'équipe et du leadership. De plus, l'étude a montré que ces réponses étaient aussi courantes chez les garçons que chez les filles.

Cette conscience aiguë et cette compréhension subtile du rôle de l'exercice dans l'épanouissement personnel ont étonné James Gavin, qui est en outre directeur du Centre d'études en relations humaines et communautaires de Concordia. Il s'agit selon lui d'une découverte majeure dont devraient s'inspirer les gens qui font la promotion de l'exercice sur le seul argument de l'amélioration du physique. « En effet, le marketing de l'exercice auprès des adolescents et des adultes s'est jusqu'ici largement fondé sur l'esthétique corporelle et la perte de poids », soutient-il.

Une autre question intéressante a par ailleurs été posée aux adolescents dans le cadre de l'étude : « quelles suggestions feriez-vous à vos professeurs d'éducation physique? ». Selon le Pr Gavin, la réponse la plus courante était : « nous avons besoin de plus de variété, de choix et de souplesse ». Ainsi, bon nombre d'élèves disaient vouloir trouver de nouvelles façons de s'intéresser à l'exercice. Or, si l'éducation physique à l'école consiste à faire des pompes, des redressements assis et des tours de gymnase à la course, ou encore à jouer aux mêmes jeux qu'à l'école primaire, elle n'aura certes pas l'attrait et les résultats recherchés par les jeunes. »

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À propos de l'étude : Cette recherche a été financée par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada.


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