News Release

Traitement du cancer: Une approche thérapeutique porteuse d'espoir pour le myélome multiple

Peer-Reviewed Publication

University of Montreal

Ce communiqué est disponible en anglais.

Montréal, le 5 février 2016 - Une nouvelle approche thérapeutique mise à l'essai par une équipe de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont (CIUSSS de l'Est-de-l'Île-de-Montréal) et de l'Université de Montréal donne des résultats très prometteurs pour le traitement du myélome multiple, un cancer de la moelle osseuse actuellement jugé incurable avec les traitements usuels de chimiothérapie et dont l'espérance de vie moyenne est d'environ 6 ou 7 ans.

Cette étude a été menée par Dr Jean Roy, hématologue à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont et professeur titulaire à l'Université de Montréal, entre 2001 et 2010 sur 92 nouveaux patients atteints. Utilisant une approche développée à Maisonneuve-Rosemont, soit le recours à l'autogreffe pour réduire la masse tumorale suivie trois à quatre mois plus tard d'une allogreffe familiale pour nettoyer la moelle osseuse des cellules de myélome par les cellules immunitaires d'un donneur familial (immunothérapie), l'étude a en effet permis d'enregistrer un taux de guérison total de 41%, un chiffre inégalé jusqu'à présent avec cette stratégie. Mieux encore, les patients en rémission complète six mois après l'allogreffe ont enregistré un taux de survie sans rechute de 60 %. En général, cette stratégie d'autogreffe suivie d'allogreffe donne plutôt des taux de survie sans rechute de 20 à 25 % à long terme.

«Dans plusieurs centres, les médecins ont abandonné l'utilisation de l'allogreffe pour le myélome multiple en raison des risques de toxicité et de rechute. Ces résultats nous poussent plutôt à l'offrir à davantage de patients, notamment les plus jeunes et ceux qui ont une maladie à moins bon pronostic», a expliqué le Dr Jean Roy.

Les résultats de ces recherches sont publiés dans la revue spécialisée Bone Marrow Transplantation.

Autres données encourageantes

Par ailleurs, dans cette même étude, le taux de mortalité associé aux traitements sur dix ans se situait à 10 %, un taux très faible après une allogreffe de donneur familial. Et même si 50 % des patients ont connu une rechute de leur myélome, les traitements subséquents ont malgré tout montré une efficacité marquée : 50 % de ces patients étaient en vie cinq ans après la rechute.

Basée sur ces résultats, une nouvelle étude qui vise à diminuer le taux de rechute et de complications est actuellement en cours à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, avec des résultats encore préliminaires mais fort encourageants.

Cette étude a été financée par le fonds William Brock de l'Université de Montréal.

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