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La partialité systémique des tribunaux de la famille peut brimer les droits parentaux, souvent au détriment du père

Une nouvelle étude révèle des inégalités dans le traitement des cas de garde d’enfants en raison de préjugés liés à la race, à la religion (notamment l’islam) et au sexe qui peuvent altérer le jugement, souvent au détriment des pères et d

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University of Ottawa

La partialité systémique des tribunaux de la famille peut brimer les droits parentaux, souvent au détriment du père

image: Une nouvelle étude révèle des inégalités dans le traitement des cas de garde d’enfants en raison de préjugés liés à la race, à la religion (notamment l’islam) et au sexe qui peuvent altérer le jugement, souvent au détriment des pères et de leurs enfants. view more 

Credit: Université d'Ottawa

Une nouvelle étude révèle des inégalités dans le traitement des cas de garde d’enfants en raison de préjugés liés à la race, à la religion (notamment l’islam) et au sexe qui peuvent altérer le jugement, souvent au détriment des pères et de leurs enfants.

Publiés dans Discover Psychology, les résultats mettent en lumière les préjugés systémiques qui influent sur les décisions des tribunaux de la famille, en particulier à l’égard des hommes originaires d’Asie du Sud, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, considérés comme contrôlants, abusifs ou résistants à l’assimilation culturelle. Menée à petite échelle, l’étude conclut que cette partialité conduit souvent à des modalités de garde injustes à la fois pour les pères et pour leurs enfants.

La Dre Monnica Williams, professeure titulaire à la Faculté des sciences sociales et à la Faculté de médecine et auteure principale de l’étude, a fait une analyse de trois affaires jugées en Amérique du Nord dont elle retient les constatations suivantes. 

  • La stigmatisation attribuable aux stéréotypes : Les pères racisés étaient fréquemment perçus comme autoritaires, dangereux ou inaptes en raison de préjugés culturels et de croyances islamophobes. Ces stéréotypes culturels sont instrumentalisés pour jeter le discrédit sur ces hommes.
  • Les allégations d’aliénation parentale et d’abus : Les accusations d’abus par les mères étaient souvent rejetées ou ne faisaient pas l’objet d’une enquête sérieuse, alors que les allégations d’aliénation contre les pères étaient considérées comme prioritaires, menant à des décisions injustes en matière de garde des enfants.
  • Santé mentale et traumatismes : Les problèmes de santé mentale des pères, comme la dépression ou le trouble de stress post-traumatique, étaient utilisés comme des armes contre eux.
  • Préjudice aux enfants : Les décisions influencées par le mépris systémique à l’égard du rôle parental des hommes racisés étaient contraires au bien-être des enfants. Les reports de jugements aggravaient les préjudices causés aux enfants et minaient leurs relations avec le parent qui n’en avait pas la garde.

Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en santé mentale, la professeure Williams et ses coauteures et coauteur – la Dre Sonya Faber de la Faculté de médecine et Étudiante au doctorat Manzar Zare avec Rehman Y. Abdulrehman de l’ Université de Manitoba et Theresa Baker – appellent à une réforme systémique, notamment par la formation des juges, des avocates et avocats et des personnes chargées de déterminer les modalités de la garde des enfants, et par l’utilisation de grilles d’évaluation objectives pour garantir une justice équitable.


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