News Release

Nouveau progrès dans la recherche sur la fièvre catarrhale maligne chez les bovins

Une étude menée par l'Université de Liège qui offre un espoir pour la mise au point d'un vaccin capable de protéger les bovins contre cette maladie dévastatrice.

Peer-Reviewed Publication

University of Liège

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Multi-omics analysis of circulating CD8 T lymphocytes isolated from healthy cattle (Mock), infected with an attenuated (73DEL ), or virulent (WT) strain of AlHV-1 inducing MCF . Sequencing data (TCR-seq, RNA-seq, ATAC-seq, and scRNA-V(D)J-seq) determined that MCF is characterized by an oligoclonal expansion of highly activated T lymphocytes displaying a phenotype close to exhaustion. Among the viral genes expressed in CD8 T lymphocytes, the A10 protein was shown to be responsible for the constitutive alteration in the activation of latently infected T lymphocytes, leading to the development of MCF.

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Credit: University of Liège

Une équipe de recherche, menée par des scientifiques de l'ULiège,  publie une étude révolutionnaire sur la fièvre catarrhale maligne. Cette maladie est causée par le gammaherpèsvirus alcelaphine herpèsvirus 1 (AlHV-1), spécifique au gnou.  Cette étude met en lumière les mécanismes par lesquels ce virus, asymptomatique et latent chez le gnou, provoque une expansion oligoclonale des lymphocytes T CD8+ chez les bovins, conduisant au développement de la FCM.

En 2013, l'équipe de recherche avait déjà démontré (1) que la fièvre catarrhale maligne (FCM), mortelle chez les bovins, se développe uniquement si le virus AlHV-1 peut maintenir un état latent répliquant son génome viral dans les lymphocytes T CD8+ sans produire de particules virales.

"Dans cette nouvelle étude, nous avons utilisé des approches de séquençage à haut débit sur des lymphocytes T CD8+ de bovins malades, comparés à des animaux sains, explique Benjamin Dewals, chercheur et chargé de cours au département des maladies infectieuses et parasitaires de l'Université de Liège. Nous avons pu caractériser le répertoire des lymphocytes T (séquençage du TCR) ainsi que l'expression des gènes cellulaires et viraux spécifiquement régulés lors de l'infection."

Découverte d'un gène viral crucial

Grâce à ces analyses, l'équipe a identifié un gène viral codant pour une protéine, nommée A10, potentiellement impliquée dans la signalisation intracellulaire des cellules infectées. "Cette protéine s'est révélée essentielle au développement de la maladie sans affecter la réplication virale en culture cellulaire, reprend Meijiao Gong, doctorante à l'ULiège et première auteur de l'article publié dans PNAS(2). En outre, nous avons démontré que la phosphorylation de A10 altère le phénotype des lymphocytes T, provoquant leur prolifération et le développement de la FCM."

Les résultats obtenus fournissent une description approfondie de la reprogrammation des cellules T CD8+ lors de l'infection par l’AlHV-1 et identifient A10 comme un élément clé dans le développement de la FCM. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives pour comprendre les mécanismes de lymphoprolifération maligne induite par les herpèsvirus et propose une base prometteuse pour le développement d'un vaccin efficace contre cette maladie des bovins.

"Cette étude représente un pas significatif dans la compréhension de la fièvre catarrhale maligne et offre un espoir pour la mise au point d'un vaccin capable de protéger les bovins contre cette maladie dévastatrice, conclu Benjamin Dewals."

 

(1) Palmeira et al., An essential role for gamma-herpesvirus latency-associated nuclear antigen homolog in an acute lymphoproliferative disease of cattle, Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (PNAS) 2013.


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