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Une base de données sur les biomarqueurs conçue pour améliorer la santé des astronautes pourrait aussi servir sur Terre

Le Space Omics and Medical Atlas (SOMA) répertorie des échantillons prélevés lors de missions spatiales, qui montrent les effets à court et à long terme des vols spatiaux sur la santé

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University of Ottawa

Une base de données sur les biomarqueurs conçue pour améliorer la santé des astronautes pourrait aussi servir sur Terre

image: « C’est une grande avancée dans l’étude de l’adaptation humaine et de la vie dans l’espace. Comme beaucoup de changements chez les astronautes ressemblent à ceux que vivent les personnes alitées, ces études peuvent revêtir un intérêt sur le plan clinique. Les données en question sont donc importantes pour les futures initiatives d’exploration spatiale, mais on peut aussi les corréler avec les gens sur Terre qui ont des problèmes de mobilité ou qui sont alités avant leur réadaptation », explique le Dr Guy Trudel, professeur à l'Université d'Otttawa et médecin en réadaptation et chercheur à L’Hôpital d’Ottawa. view more 

Credit: Université d'Otttawa / OHRI

Les voyages dans l’espace étant de plus en plus fréquents, une équipe de recherche internationale a élaboré un nouvel outil basé sur les biomarqueurs pour contribuer au domaine émergent de la médecine aérospatiale et améliorer la santé des astronautes.

Le Dr Guy Trudel (professeur à la Faculté de médecine), Odette Laneuville (professeure agrégée à la Faculté des sciences et directrice du programme de sciences biomédicales) et Martin Pelchat (professeur agrégé au Département de biochimie, microbiologie et immunologie) ont participé à une étude internationale menée par Eliah Overbey (Weill Cornell Medicine et Université d’Austin). Publiée aujourd’hui dans la revue Nature, cette étude présente le Space Omics and Medical Atlas (SOMA), une base de données intégrées et un répertoire d’échantillons prélevés lors de diverses missions spatiales, notamment celles de SpaceX et de la NASA.

Les voyages dans l’espace entraînent des changements cellulaires, moléculaires et physiologiques chez les astronautes. Le SOMA devrait servir d’important outil de profilage de données biomédicales qui mettra en lumière les effets à court et à long terme des vols spatiaux sur la santé. Il fournira les données de référence nécessaires sur la surveillance de la santé, l’atténuation des risques et les contre-mesures en vue des prochaines missions lunaires, martiennes et exploratoires. Son but est d’aider les astronautes et les voyageuses et voyageurs de l’espace à rester en vie et en santé.

Or, il pourrait aussi s’avérer utile ici sur Terre.

« C’est une grande avancée dans l’étude de l’adaptation humaine et de la vie dans l’espace. Comme beaucoup de changements chez les astronautes ressemblent à ceux que vivent les personnes alitées, ces études peuvent revêtir un intérêt sur le plan clinique. Les données en question sont donc importantes pour les futures initiatives d’exploration spatiale, mais on peut aussi les corréler avec les gens sur Terre qui ont des problèmes de mobilité ou qui sont alités avant leur réadaptation », explique le Dr Trudel, médecin en réadaptation et chercheur à L’Hôpital d’Ottawa qui s’intéresse aux voyages dans l’espace et à leurs effets sur le système immunitaire des êtres humains.

Quelques faits saillants de l’étude :

  • L’Atlas contient des profils moléculaires et physiologiques exhaustifs qui comprennent des ensembles de données (génomique, épigénomique, transcriptomique, protéomique, métabolomique, microbiome) et qui révèlent des constantes d’une mission à l’autre.
  • Les échantillons ont été prélevés avant, durant et après les vols, ainsi que tout au long de la période de rétablissement.
  • L’équipe a établi un profil complet des changements physiologiques chez les membres de l’équipage de la mission I4 (âgés de 29, 38, 42 et 51 ans), et elle a recueilli et traité 13 types d’échantillons biologiques uniques.
  • En tout, 2 911 échantillons ont été collectés, et plus de 1 000 ont été traités à des fins de séquençage, d’imagerie et d’analyse biochimique; c’est ainsi qu’a été créée la toute première biobanque en médecine aérospatiale.
  • Le SOMA multiplie par plus de 10 le nombre total de données omiques accessibles au public sur les êtres humains dans l’espace.

« Depuis longtemps, la Faculté de médecine et la Faculté des sciences de l’Université d’Ottawa ainsi que le laboratoire de recherche sur les os et les articulations de L’Hôpital d’Ottawa apportent leurs contributions et connaissent du succès dans l’étude de l’adaptation humaine à l’espace. Ils mobilisent aussi des étudiantes et étudiants de différents programmes, leur offrant une expérience d’apprentissage sans pareille en santé osseuse et articulaire de même qu’en médecine aérospatiale – un domaine qui évolue rapidement », ajoute le Dr Trudel.


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