News Release

L’absence d’yeux chez le poisson-zèbre n’impacte pas son horloge biologique

Peer-Reviewed Publication

CNRS

L’horloge circadienne fonctionne indépendamment de la présence d’un œil fonctionnel.

image: Le rythme d’activité locomotrice de larves de poissons-zèbre est mesuré en calculant la distance parcourue, en présence et en absence d’œil fonctionnel, en conditions de noir constant, après 5 jours passés dans une alternance jour/nuit. Cela permet de mesurer le rythme spontané de la locomotion, et ainsi de mesurer l’activité de l’horloge. Les zones noires en abscisse correspondent au timing de la nuit, et les zones grises à celui du jour. view more 

Credit: © Elise Cau

L'œil n’est pas indispensable au fonctionnement de l'horloge circadienne chez le poisson zèbre, a démontré un groupe de recherche1 comprenant des scientifiques du CNRS.

Bien qu’il soit admis que les yeux jouent un rôle clé dans l’adaptation des mammifères à l'alternance jour/nuit, actuellement l’horloge circadienne est le plus souvent étudiée chez des vertébrés nocturnes tels que les souris. En observant le poisson-zèbre, une espèce de vertébré diurne, cette nouvelle étude montre que le rythme circadien peut aussi s'établir en l'absence d'œil. En effet, en étudiant une variété de larves ne possédant pas d’yeux fonctionnels2, les scientifiques ont constaté que leur rythme circadien reste synchronisé avec les alternances de jour et de nuit produites en laboratoire. Ce constat suggère donc l’existence d’autres circuits neuronaux régulant l'horloge circadienne chez certaines espèces animales.

Outre des analyses moléculaires, cette étude s'est basée sur l’observation de la locomotricité des larves de poisson zèbre, indicateur le plus fiable pour étudier l'horloge circadienne, via du tracking vidéo. À paraître le 7 mars dans Plos Genetics, elle révèle les importantes différences de régulation du rythme circadien selon les organismes.

notes : 

1 - Les laboratoires impliqués sont notamment l’Unité de biologie moléculaire, cellulaire et du développement (CNRS/Université Toulouse Paul Sabatier) et le Centre de biologie intégrative (CNRS/Université Toulouse Paul Sabatier)

2 – Chez la larve mutante appelée « lakritz », les scientifiques ont noté l’absence de cellules ganglionnaires permettant la projection de ce qui est perçu par l'œil dans le cerveau. La larve ne voit donc pas.


Disclaimer: AAAS and EurekAlert! are not responsible for the accuracy of news releases posted to EurekAlert! by contributing institutions or for the use of any information through the EurekAlert system.